Le Pacte mondial des jeunes pour le climat se prépare pour la Cop 30 au Brésil

Fin mars, un millier de lycéens et étudiants originaires des quatre coins du monde se sont réunis virtuellement lors de l’Assemblée des jeunes pour le climat. L’occasion de rappeler leurs actions en faveur de l’environnement à quelques mois de la Cop 30 à Belém.

Pour la première fois, l’Assemblée des jeunes pour le climat était diffusée simultanément en quatre langues dans 31 pays… Cette initiative portée par le Pacte mondial des jeunes pour le climat (GYCP en anglais), partenaire historique de l’Institut Balanitès, a mobilisé plus d’un millier de collégiens, lycéens et d’étudiants engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique. A l’image de Rafaela Zerbielli, 15 ans, élève du collège public Padre-Chagas à Guarapuava qui fait partie du programme Jeunes Protagonistes face à l’urgence climatique. Comme nombre de ses camarades, elle met en œuvre des solutions locales aux enjeux environnementaux : « Nous avons mené une action autour de la rivière Cascavel, un lieu visiblement abandonné par la ville et dans un état déplorable, raconte Rafaela. Nous avons interviewé les habitants vivant dans la zone à risque, régulièrement exposés aux inondations. L’objectif était de comprendre leur point de vue et de soulever des questions essentielles : comment perçoivent-ils l’état de la rivière ? Quels problèmes cela engendre-t-il (mauvaises odeurs, maladies…) ? Et à qui revient la responsabilité de son entretien ? »

Des solutions efficaces
Adriana Massae Kataoka, qui pilote ce programme pour le GYCP, se félicite du succès de l’événement au Brésil : « Nous avons constitué une alliance de plus de 20 universités -publiques, privées, fédérales et étatiques– qui fonctionne très bien. Aujourd’hui, dix États sont engagés dans le mouvement, toujours avec l’appui d’une institution universitaire. Mais la participation des écoles est essentielle, car c’est là que les jeunes se forment. C’est une opportunité unique pour qu’ils réfléchissent à leur réalité, développent leur conscience environnementale et deviennent des citoyens préparés à relever les défis climatiques. »

« C’est une opportunité unique pour que les jeunes réfléchissent à leur réalité, développent leur conscience environnementale et deviennent des citoyens préparés à relever les défis climatiques. »

Cette édition de l’Assemblée des jeunes pour le climat portait particulièrement sur la préservation de la qualité de l’eau. Pour le créateur et directeur scientifique du GYCP, Alfredo Pena-Vega, enseignant-chercheur en socio-écologie à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales à Paris, cette initiative« permet aux jeunes du Brésil, d’Amérique latine, d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient de dialoguer autour d’un enjeu fondamental : la question de l’eau. L’échange d’expériences entre des participants issus de contextes et réalités variés est essentiel pour créer des solutions plus efficaces et intégrées face à la crise hydrique mondiale. » Ce moment a également été l’occasion pour les ados présents de rencontrer des scientifiques engagés pour la cause comme Maria Manuela Moraes, chercheuse et coordinatrice du laboratoire de l’eau à l’université d’Evora, au Portugal.

Au rendez-vous de la Cop30
Deux autres rendez-vous de ce genre sont prévus en 2025, centrés sur l’éducation et la justice environnementale. En attendant la 30^e Conférence des Nations Unies (Cop30), qui se déroulera en novembre, à Belém au Brésil. Un maximum de jeunes du GYCP y participera. Un nouveau grand moment de mobilisation, selon Adriana Massae Kataoka : « Impliquer les jeunes dans cette discussion renforce leur esprit critique et stimule leur engagement. Ainsi, ils peuvent interpeller les décideurs locaux et sensibiliser leurs communautés à l’urgence climatique »