Cosmétique et plantes médicinales, nouvelles sources de valorisation

Et si la Grande Muraille verte avait des enseignements à transmettre au reste du monde ? Forte de ses vingt années de recherches, la communauté scientifique de l’Institut Balanitès se positionne désormais comme un think tank pour d’autres pays confrontés aux défis du dérèglement climatique. Une façon de valoriser des connaissances au bénéfice de tous. Le prochain rassemblement se déroulera du 22 au 24 septembre à Poitiers. Il sera consacré à la valorisation cosmétique et médicinale des plantes étudiées sur le tracé africain.

Le projet de Grande Muraille verte entre le Sénégal et Djibouti continue de mobiliser des chercheurs africains et européens. Autour de la plantation d’arbres d’une part, mais aussi sur tout un tas de problématiques environnementales qui nous concernent tous. Gestion de l’eau, stockage de carbone, pollinisation, sélection de plantes résistantes, biodiversité, One health… sont autant de thèmes que notre réseau constitué d’une centaine de scientifiques étudient jour après jour. Sans oublier le développement économique des populations locales.

Les journées scientifiques programmées chaque année par l’Institut Balanitès illustrent cette méthode. En valorisant la recherche menée depuis 20 ans autour de la Grande Muraille verte, l’Institut Balanitès devient un lieu de réflexion, un think tank, pour d’autres pays confrontés aux défis du dérèglement climatique. A commencer par la France.

Les phénomènes observés dans la zone du Sahel nous concerneront bientôt tous. Les recherches menées sur place offrent un véritable retour d’expérience"

C’est le rôle qu’entend jouer l’Institut dans les années à venir, et notamment lors de la Cop30 au Brésil consacrée aux forêts. Plus que jamais, la Grande Muraille verte reste un fantastique générateur de questionnements au bénéfice de tous.

Plantes médicinales et cosmétiques
dans l’espace sahélien

Cette année, les plantes médicinales et cosmétiques seront à l’honneur d’un symposium organisé du 22 au 24 septembre à Poitiers. L’Afrique Sahélienne abrite une grande variété de plantes qui sont utilisées depuis longtemps par les populations locales comme en attestent les travaux de recherche en archéologie et en paléoenvironnement. On pense à la gomme arabique, au dattier du désert, au balanitès, mais il y en a tant d’autres… Intégrées dans les pratiques traditionnelles de médecine, ces techniques sont transmises de génération en génération. La littérature scientifique nous montre que le monde de la recherche s’intéresse de plus en plus aux propriétés pharmacologiques des plantes sahéliennes. Concernant leurs capacités cosmétologiques, c’est tout un champ de recherche à fort potentiel qui attend d’être exploité.

Cette 5e édition du colloque des Sciences de la Grande Muraille verte à Poitiers visera donc à faire un état des connaissances sur le sujet et à imaginer des pistes de valorisations supplémentaires. Pour cela, on pourra compter sur des experts de leurs domaines : Alphonsine Ramdé (université de Ouagadougou), Aliou Guissé et Moustapha Bassimbé Sagna (Ucad Sénégal), Fidel Ngaryo (université de N’Djamena, Tchad)… A noter également la présence exceptionnelle du Pr Richard Daniellou, directeur de la Chaire de cosmétologie d’AgroParisTech.

Plusieurs entreprises régionales du secteur de la cosmétique ont déjà annoncé leur venue… Toute la communauté scientifique intéressée par ces questions a rendez-vous du 22 au 24 septembre à Poitiers pour ce colloque organisé en partenariat avec la Fondation Klorane et la Casden.

Le Tchad monte en puissance

La Grande Muraille verte n’échappe pas aux bouleversements géopolitiques que connaissent actuellement les pays du Sahel. La programmation annuelle de l’Institut Balanitès permet aussi de maintenir les liens entre des chercheurs africains dans une période de profonde mutation des relations internationales. Au milieu de toutes ces oscillations, le Tchad se révèle de plus en plus comme un interlocuteur de choix dans la stratégie scientifique de l’Institut Balanitès. L’université centrale de N’Djamena s’apprête à lancer un laboratoire d’études des sols, de captation carbone et d’hydrogéologie sous la direction du paléontologue Makaye Taïsso. C’est aussi au Tchad que des parcelles expérimentales verront le jour dans les prochains mois, avec le soutien des donateurs de l’Institut Balanitès, association reconnue d’intérêt général.

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