Cop30 / GYCP : « Ces jeunes symbolisent la relève »

150 jeunes du Global Youth Climate Pact (GYCP), partenaire de l’Institut Balanitès, sont à Bélem toute la semaine pour participer à la Cop30. Alfredo Pena Vega, le fondateur du GYCP, évoque leur programme et leur rôle durant cet événement planétaire.

Alfredo Pena Vega, vous avez pu rencontrer Marina Silva, la ministre brésilienne de l’Environnement quelques jours avant le début de la Cop30. Sur quoi à porter votre échange ?

« Nous avons évoqué sa rencontre avec les jeunes du Global Youth Climate Pact (GYCP) prévue durant la Cop30 ainsi que l’avancée des projets menés par les jeunes dans leur pays respectif. J’en ai profité pour lui offrir l’ouvrage réalisé à partir des dialogues entre chercheurs et jeunes, « Jeunesse et climat : les voix de l’avenir » (*). Je lui ai également transmis le livre co-édité par l’Institut Balanitès et le Groupement interacadémique de développement (Gid), « Le Dialogue des forêts ». Marina Silva s’est montrée très intéressée car la lutte contre la déforestation de l’Amazonie est sa priorité. D’ailleurs depuis l’élection de Lula à la présidence du Brésil, la déforestation a été réduite de moitié. Une vraie politique de lutte contre les orpailleurs a été lancée, des efforts ont été faits sur la traçabilité des productions d’or et de bois, des moyens technologiques importants, notamment des satellites, sont utilisés…Ce livre confirme qu’il faut croiser et partager les expériences au niveau international »

Le Manifeste des jeunes de Bélem

Quel est le programme des jeunes représentants du GYCP qui ont pu faire le déplacement à Bélem ?

« 150 jeunes originaires de 10 pays ont réussi à financer le déplacement jusqu’à Bélem. Une trentaine viennent de France, de Nouvelle-Aquitaine où j’ai débuté le travail voici plus de dix ans. Le 11 novembre, ils participeront à l’ensemble des rendez-vous officiels de la journée d’ouverture de la Cop30. Le lendemain, ils dialogueront sur l’avenir des océans avec des chercheurs de la Fondation brésilienne Culture des océans. Puis d’autres scientifiques de l’Institut national de recherche sur l’Amazonie vont leur expliquer comment ils essaient de préserver la forêt avec l’aide des peuples autochtones. Troisième temps fort, comment les villes tentent de s’adapter au changement climatique. Tout ceci raisonne avec leurs propre projet et alimente leur réflexion. Jeudi, chaque délégation va présenter aux autres les conclusions de leurs travaux contextualisés à leurs réalités locales. De quoi là aussi créer des passerelles. Enfin ces jeunes du GYCP liront en séance public le Manifeste de Bélem qu’ils ont rédigé. »

Que contient ce manifeste ?

« Ce manifeste comporte dix points. Le premier consiste à mettre en garde résolument les Etats des conséquences de leur inaction face au dérèglement climatique, alors que l’objectif de +1,5°C en 2100 est déjà dépassé. Un autre point de ce manifeste plaide pour que la question de l’éducation climatique soit au coeur de toutes les COP. Je dois dire aussi que de plus en plus de jeunes expriment une lassitude de ne pas être écoutés par les gouvernants actuels. Tous ces jeunes symbolisent la relève qui mettra en œuvre les actions nécessaires quand ils seront au pouvoir. »

(*) titre original : « Juventude e Clima : Vozes do Futuro (éditions Cortez – Sao Paulo)

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