L’Ensma, l’école d’ingénieurs de la Technopole du Futuroscope, a accueilli pour la première fois, le 1er février, une journée d’études de la Grande Muraille verte. Des pistes de collaborations ont vite émergé autour de la captation, du traitement et du stockage des données scientifiques.
« Nous sommes très contents d’être rejoints par les ingénieurs. » Didier Moreau, délégué général de l’Institut Balanitès a salué ce nouveau partenariat avec l’Isae-Ensma dès le lancement de la première journée d’études de la Grande Muraille verte, organisée le 1er février, dans l’enceinte de l’école d’ingénieurs de la Technopole du Futuroscope près de Poitiers. Ce rendez-vous entièrement dédié aux outils numériques a tenu toutes ses promesses. Une cinquantaine de chercheurs français et africains étaient présents ou en ligne pour aborder le traitement des données et l’usage de l’intelligence artificielle au profit de la recherche.
« Un partenariat interdisciplinaire, interculturel et intergénérationnel »
« Nous allons apprendre à nous connaître et nous dire comment aller plus loin ensemble, a indiqué de son côté Majdi Khoudeir, directeur de l’Isae-Ensma. Les ingénieurs, en particulier en informatique, se mettent constamment au service d’autres spécialités. Ce partenariat se veut interdisciplinaire, interculturel et même intergénérationnel à travers l’implication des étudiants de la junior entreprise. » Ces derniers sont d’ailleurs venus présenter leur savoir-faire. « Nos domaines d’excellence sont l’aérodynamique, l’énergie, l’informatique, les études de structures de matériaux », a précisé Kévin Fusina, étudiant en 3e année. Les prestations sont réalisées par une vingtaine d’étudiants au total. Nous sommes prêts à écouter vos besoins et à définir avec vous un cahier des charges comme nous le faisons avec tous nos clients. »
Et pourquoi pas imaginer des échanges avec des étudiants issus des universités africaines impliquées dans l’Observatoire Hommes-Milieux Tessekéré ? C’est peut-être sur la fabrication et la programmation de drones qu’une première collaboration pourrait voir le jour. Partenariat auquel pourrait s’associer la Fédération française d’aéromodélisme, qui propose des formations au pilotage de drones. A moins que le premier échange concret avec l’Isae-Ensma n’aborde la question du traitement par l’intelligence artificielle des nombreuses données déjà collectées sur le terrain. Une table-ronde de pas moins d’une heure et demie a permis de faire le point sur les besoins et les moyens disponibles en termes de collecte, d’analyse ou encore de stockage des big data…
« Le soutien de Grand Poitiers ne pourra que se renforcer »
Cette rencontre a été l’occasion de découvrir l’immense base de données scientifiques de l’OHMI, de la cartographie de la végétation sahélienne à la biodiversité de la région du Ferlo au Sénégal. Fanny Tenenhaus-Aziza, statisticienne du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) est venue présenter les données de la filière laitière et leurs usages. Autant de pistes de collaborations futures.
Enfin Michel François, vice-président de Grand Poitiers, a rappelé l’attachement de la communauté urbaine à la Grande Muraille verte : « Comme la présidente de Grand Poitiers, je suis activement les travaux de l’Institut Balanitès. Nous avons des valeurs communes, notamment en termes de transition écologique. Le soutien de la collectivité ne pourra que se renforcer. »
De nouvelles journées d’études itinéreront en Nouvelle-Aquitaine en 2024. Elles seront htématiques et aborderont la captation carbone, le concept one health ou encore la biodiversité.